Les altérations dues au vieillissement varient en fonction du type à savoir des rougeurs, pigmentation, perte d’élasticité, tâches pigmentaires brunes, rugosité et ridules. Ainsi, nous nous interrogerons sur les méthodes de base pour activer le processus de rajeunissement, qui vont des traitements topiques à ceux systémiques en passant par les traitements de comblement.
-Altérations de type 1 : rougeurs, hyper-pigmentation, lentigo, teint brouillé par le dépôt de pigments
-Altérations de type 2 : pores dilatés, perte d’élasticité, taches pigmentaires brunes, aspect rugueux de la peau, ridules et rides
Le photovieillissement, qu’est-ce que c’est ?
« Au niveau des zones exposées, le photovieillissement, causé par les UV, s’ajoute et s’imbrique au vieillissement chronique.
Cliniquement, on observe une diminution de l’élasticité, la présence de fines lignes superficielles et l’accentuation des rides d’expression marquées au contour des yeux et de la bouche…rugosité épidermique, irrégularité de la pigmentation, lentigo solaires, élastose solaire, télangiectasies, comédons solaires et lésions d’hyperplasie sébacées.
Ces modifications cliniques correspondent à des modifications histologiques dont le niveau et l’intensité détermineront le choix de traitement 5».
Quelles sont les méthodes de base pour activer le processus de rajeunissement ?
« Une alimentation riche en vitamines et en antioxydants a un rôle protecteur sur la peau, par contre, un apport trop important de sucres ou une hydratation insuffisante favorise la perte de collagène et la « glycation », processus qui réduit les propriétés élastiques de l’élastine, diminue les interactions entre le collagène et la matrice extracellulaire.
En revanche, une diminution de 20 % de l’apport calorique à chaque repas « semble contribuer à augmenter l’espérance de vie et maintient l’apparence cutanée.
Cet effet de la restriction calorique sur la longévité pourrait être dû notamment à la diminution du stress oxydant, au maintien de l’intégrité des membranes cellulaires, à l’activation du gène SIRT1, codant pour la SIRTUINE1 et l’activation de l’autophagie 2 ».
6- L.Beille, (2015), Stratégies et moyens thérapeutiques en fonction de l’âge, Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Vol., 142, p. 322.
Les 4 piliers de la prise en charge en esthétique médicale :
« La multiplicité et l’évolution des techniques médicales ainsi que la complexité de la société ne permettent pas de proposer des schémas décisionnels clairs en fonction de l’âge. Le choix du traitement dépend de la pratique du médecin (expérience, goût, investissement, préférences
technologiques) et des caractéristiques de la personne demandeuse (type de vieillissement, motivation, peur des complications, durée d’éviction sociale…). La prise en charge en esthétique médicale repose sur 4 piliers :
– La peau : Traitement des anomalies de couleur : peelings, lasers vasculaires ou pigmentaires, lampes flash. Stimulation cutanée : peelings, lasers (infrarouges, lasers fractionnés ablatifs ou non, Laser Erbium et CO2), techniques de micro-stimulation (microneedling plus mésothérapie, RF fractionnées superficielle ou profonde), LED.
-La morphologie : structuration, remodelage, effet tenseur, injectables : acide hyaluronique (produit majeur), inducteurs tissulaires (acide polylactique et hydroxyapatite de calcium), fil tenseur visage résorbables ou non
– Le muscle : modulation des expressions négatives : toxine botulique
– Le tissu conjonctif : Radiofréquence uni- ou multipolaire, ultrasons.
Rappelons qu’avant toute démarche médicale, l’éducation thérapeutique (soleil, tabac, qualité du sommeil et alimentation) et la cosmétologie (écran solaire, hydratation, AH, AHA, Vit C, rétinol) sont indispensables 6 »..
Traitements topiques
* Les soins rajeunissants qui visent à booster le potentiel vital des cellules en agissant sur le tissu
conjonctif par les manœuvre de MASSAGE.
* Les soins hygiéniques appropriés par un nettoyage et entretien de la peau méticuleux.
* Les nettoyages de peau en profondeur (partie vivante de l’épiderme et derme) qui peut se réaliser par des cures de détoxination interne, du drainage lymphatique.
* La lutte contre l’anoxie profonde (insuffisance des apports d’oxygène par le sang artériel et par conséquent, insuffisance de la respiration cellulaire) en activant l’hypérémie par pressions ou pincements.
* La préservation précoce du tissu conjonctif (collagène, élastine, acide hyaluronique) par des soins raffermissants, hydratants, antirides.
* L’utilisation d’antioxydants (Vitamines C, B3, E et les polyphénols) qui améliorent l’élasticité et diminuent les troubles de la pigmentation (taches) et les érythèmes ; les régulateurs cellulaires tels que la Vitamine A (rétinol) et ses dérivés qui stimulent la synthèse de collagène et de fibres élastiques.
Traitements systémiques
* Les antioxydants (Vitamine C et E, superoxyde dismutase, catalase, glutathione peroxydase et coenzyme Q10 administrés per os, « neutralisent les dérivés réactifs de l’oxygène et diminuent la synthèse des MMP qui dégradent le collagène7».
* Pour les femmes, le traitement hormonal de la ménopause a « un effet trophique sur la croissance de l’épiderme et l’activité de fibroblastes synthétisant le collagène et l’acide hyaluronique, il réduit également la production des MMP8».
Traitements de comblement
* «L’acide hyaluronique est le produit de comblement le plus utilisé. Il comble les rides et les
ridules. Il a pour effet d’augmenter l’hydratation et l’activation fibroblastique9».
* La toxine botulique, de son côté, permet d’atténuer les rides dynamiques secondaires à l’activité excessive des muscles de la mimique.
Le photovieillissement est une réalité qui peut être combattue par des méthodes diverses (ci-dessus). Tous ces moyens peuvent ainsi contribuer au rajeunissement de la peau et vous faire gagner quelques années !
Avec ses propriétés ultra-hydratantes, il agit au niveau du derme moyen et profond avec un effet tenseur et re-densifiant.
7- S. Zhang , E. Duan , (2018), Fighting against skin aging: the way from bench to bedside. Cell Transplant, 27 :729-38.
8- N. Remoué, J. Molinari, E. Andres, et al., (2013), Development of an in vitro model of menopause using primary human dermal fibroblasts. Int J Cosmet Sci; 35 : 546-54.
9- M. Yoneda, S. Shimizu, Y. Nishi, et al., (1988), Hyaluronic acid-dependent change in the extracellular matrix of mouse dermal fibroblasts that is conducive to cell proliferation. J Cell Sci 1988 ; 90 : 275
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