Le tabagisme n’abonde pas dans le sens de la santé, comme la définit l’OMS. C’est le moins que l’on puisse dire. Toutefois, la nicotine, substance puissamment addictive, complique le sevrage et maximise le risque de rechute. L’expérience montre qu’il faut généralement plusieurs tentatives aux fumeurs avant d’arrêter définitivement le tabac, d’où l’importance de ne pas renoncer avec un premier échec. Pour vous donner les moyens de vos ambitions, vous allez devoir passer par la case de la documentation. Quelles sont donc les meilleures méthodes pour arrêter de fumer sur la durée tout en minimisant les premiers « effets secondaires » du sevrage tabagique ?
Choisissez la méthode de sevrage adaptée à votre cas
Vous avez enfin décidé d’arrêter de fumer ? A partir de ce moment, les choses sérieuses vont commencer, avec en ligne de mire : votre santé, celle de votre entourage mais aussi vos finances et votre qualité de vie. Mais avant de vous engager dans cette aventure vers une vie sans addiction à la nicotine, il va falloir choisir une méthode de sevrage. Et des méthodes, il en existe beaucoup ! Le tout est d’en choisir une qui soit adaptée à votre profil de fumeur et qui puisse limiter les risques de rechute. Car il faut savoir que chaque fumeur est unique, avec ses habitudes de consommation du tabac, un degré d’addiction à la nicotine, une capacité à repousser les limites de son organisme, etc. Par définition, une méthode n’est efficace que lorsqu’elle s’accorde avec votre niveau de dépendance et votre comportement tabagique. C’est pourquoi on ne peut parler de méthode efficace dans l’absolu.
Pour déterminer celle avec laquelle vous aurez le plus de chances de décrocher durablement, il va falloir vous documenter. Selon les spécialistes, un fumeur doit se poser certaines questions clés avant de choisir une méthode de sevrage, notamment en lien avec son historique de consommation du tabac : a-t-il déjà essayé d’arrêter de fumer, si oui, de quelle manière ? A-t-il essayé d’arrêter seul ou accompagné par un médecin ou un tabacologue ? Etait-il satisfait de la méthode en question ? Etait-ce un échec dès le début, ou le fumeur a-t-il pu décrocher pendant quelque temps ? Quelle est la dose nicotinique nécessaire à combler son besoin au quotidien ?
Que vous choisissiez d’arrêter seul ou accompagné par un médecin, psychologue ou tabacologue, il est essentiel de vous poser ces questions en amont. C’est en y répondant que vous pourrez choisir la méthode la plus adaptée à votre profil, en sachant que la réussite du sevrage est fonction de votre degré de dépendance et de votre motivation.
Les substituts nicotiniques pour arrêter de fumer
Patchs, gommes à mâcher, spray buccal, comprimés à sucer… quand ils sont bien utilisés, les substituts nicotiniques vous seront d’une aide précieuse pour réussir votre sevrage tabagique. Librement disponibles en pharmacie (sans ordonnance), les substituts sont la méthode la plus utilisée pour arrêter de fumer. Mais pour être efficaces, leur dosage en nicotine doit correspondre à vos habitudes de consommation. Lorsqu’il est trop bas, vous courez le risque de rechute, particulièrement durant les premiers jours de sevrage tabagique. Attention à ne pas cumuler cigarette à tabac et substitut nicotinique pour ne pas aggraver votre addiction.
La cigarette électronique : un substitut nicotinique ?
Malgré son utilisation grandissante comme aide au sevrage tabagique, la cigarette électronique n’est toujours pas considérée officiellement comme substitut nicotinique par le ministère de la Santé à l’instar des patchs, des gommes à mâcher et autres sprays. Cela veut dire qu’elle n’est pas remboursée par l’Assurance maladie. Pourtant, l’e-cigarette possède un atout unique, celui de permettre au fumeur d’assouvir ses besoins en nicotine tout en gardant sa gestuelle et les rituels associés à la cigarette classique. De plus, plusieurs innovations permettent à ce type de dispositif d’être plus efficace. Ainsi, les cigarettes électroniques intelligentes, telle que l’Enovap, devraient aider à l’arrêt du tabac.
Quid des médicaments ?
Le recours aux médicaments tels que le bupropion LP (Zyban®) et la varénicline (Champix®) n’est recommandé que si les substituts nicotiniques n’ont pas fonctionné et que le sevrage tabagique est un échec. Comme dans le cadre de tout traitement médicamenteux, vous devrez être suivi par un médecin. C’est lui qui déterminera l’efficacité ou non de l’approche médicamenteuse. Dans tous les cas, ce type de médicament n’est donné qu’en seconde intention aux adultes qui présentent une très forte dépendance tabagique, définie par le test Fagerström (taux de dépendance supérieur à 7). Rappelons enfin que le recours aux médicaments d’aide au sevrage tabagique est limité pour des raisons évidentes d’effets secondaires potentiels. C’est notamment le cas, par exemple, de la Varénicline, un médicament contre-indiqué pour les femmes enceintes.