Pathologie peu connue, l’endométriose touche pourtant, en moyenne, une femme en âge de procréer sur dix. Beaucoup d’entre elles en sont atteintes sans même le savoir. Ses symptômes comme les douleurs abdominales, les difficultés à uriner ou la survenue fréquente et récurrente des règles douloureuses, ne sont parfois pas pris au sérieux. D’autant plus que le diagnostic arrive généralement tard (après 7 ans). Pourtant, il existe des traitements et les avancées sont importantes quant à la compréhension des mécanismes à l’origine des douleurs associées à cette maladie gynécologique. D’où l’importance de sortir de l’ombre l’endométriose et de sensibiliser aussi bien le grand public que le personnel de santé sur la nécessité d’une prise en compte de sa symptomatologie. Le diagnostic de la maladie à un stade précoce, en dépend.
Ce que nous savons de l’endométriose
L’endométriose est une maladie douloureuse, mais quasi-invisible, asymptomatique, détectable malheureusement dans un stade très avancé. Elle se manifeste par de violentes douleurs pelviennes, des règles abondantes et peut même entraîner une infertilité. Elle est une maladie gynécologique dans laquelle l’endomètre (tissu utérin) colonise d’autres organes, à proximité ou à distance de l’utérus. Parfois, cette muqueuse se voit également sur des organes non-génitaux comme la vessie, le caecum, l’appendice, le côlon, ou bien encore le sigmoïde.
Selon la nature, le nombre des lésions ou leurs localisations, les symptômes varient. Dans les formes les plus sévères, une pathologie tumorale peut se développer dans l’utérus, mais aussi dans les organes voisins comme le rectum. Et bien que le nombre de femmes atteintes soit important, avec un risque d’infertilité grand, pour autant la cancérisation de l’endométriose et quasi nulle. Cependant, il s’agit bien de tumeurs, certes bénignes qui évoluent quand même, envahissent les organismes de voisinage qu’il faut parfois enlever avec des exérèses mutilantes.
Son diagnostic et sa prise en charge
Dès la survenue de règles extrêmement douloureuses, il faut en parler à son médecin traitement pour tenter de détecter une endométriose éventuelle. Aujourd’hui, il existe des centres de référence ou des radiologues spécialisés sont en mesure de faire un diagnostic extrêmement précis. La prise en charge de la maladie et l’élimination des risques d’infertilité dépendent de se diagnostique. Plus ce dernier sera fait suffisamment tôt et plus l’espoir d’une guérison durable sera grand. C’est pour également la prise en charge de cette maladie douloureuse et complexe va dépendre également du stade d’évolution de la maladie.
L’amélioration du temps et de la qualité de diagnostic, la réduction au maximum des douleurs et la préservation de la fertilité constituent les axes majeurs actuels de la recherche scientifique et clinique sur l’endométriose. Grâce à la chirurgie cœlioscopie, les connaissances ont évolué dans la détection de la maladie, ces quinze dernières années. La prise en charge médicamenteuse (hormonothérapie) ou le geste chirurgical visent à réduire les douleurs et éviter une prolifération de la maladie. Il importante d’envisager la prise en charge sous une forme médico-chirurgicale. Généralement l’intervention chirurgicale est précédée par un traitement médical. De plus, un traitement médical postopératoire est toujours préconisé afin d’éviter au maximum tout récidive possible.
Une maladie, sous les projecteurs
Le retard de diagnostic est en grande partie dû au fait que le personnel de santé est à la fois mal formé et mal informé. A l’occasion de la 6è édition de l’EndoMarch, et à la suite des premiers travaux menés avec le Ministère des Solidarités et de la Santé, le gouvernement a réalisé une vidéo de sensibilisation à l’endométriose destinée au public. Basée sur 3 témoignages, ce court-métrage vise à inciter les personnes concernées à consulter en cas de symptômes s’apparentant à ceux de l’endométriose.