Peut-être avez-vous déjà été victime d’une entorse à la cheville en pratiquant un sport ou en trébuchant sur un obstacle. Si tel est le cas, vous savez que cette blessure est à la fois douloureuse et handicapante.
Même si l’entorse se résorbe souvent d’elle-même avec le port d’une attelle et un peu de repos, elle peut parfois cacher une fracture de l’os. Dans le cas d’une entorse, les ligaments de l’articulation sont touchés. Alors que pour une fracture, il y a une rupture de la continuité osseuse. Faisons le point sur les signes à prendre à compte pour distinguer ces deux blessures.
Une instabilité de la cheville
Les ligaments ont pour mission d’assurer la stabilité de la cheville. L’entorse résulte d’un étirement ou d’un déchirement de ces ligaments au cours d’un mouvement incontrôlé. La plupart des personnes sont capables de marcher après une entorse, ou au minimum de poser le pied par terre sans trop souffrir. Il suffit alors de porter une attelle pour maintenir l’articulation et d’attendre patiemment la guérison.
Dans le cas d’une fracture, la douleur est nettement plus importante. Maintenir son pied sur le sol est quasiment impossible en raison du poids du corps que la cheville doit supporter. On observe une complète instabilité de l’articulation.
Un os douloureux
Les os situés au niveau de la cheville ne sont pas douloureux si l’on souffre d’une entorse. Si vous appuyez sur le long de l’os, vous ne ressentirez généralement que très peu de douleur. En portant une attelle, cette gêne a d’ailleurs tendance à disparaître. Rappelons-le, l’entorse est le résultat de dommages au niveau des ligaments.
Par contre, dans le cas d’une fracture, si vous palpez la cheville, il est fort à parier que vous éprouverez une douleur beaucoup plus intense sur tout le périmètre de la zone blessée. Quand on se fait une entorse, il est fréquent de se fracturer l’os situé vers l’extérieur du pied. Cette fracture peut facilement passer inaperçue. Il convient donc de consulter un médecin pour passer une radiographie afin de vérifier l’état de l’articulation.
Un gonflement de la cheville
Le gonflement de la cheville est un symptôme qui peut révéler aussi bien une entorse qu’une fracture. Dans ce dernier cas, l’os fracturé est instable par rapport aux autres mais les tissus environnants assurent tout de même un maintien suffisant.
Parfois, la fracture entraîne un déplacement de l’os visible à l’œil nu. Une protubérance caractéristique est facilement observable à la surface de la peau. Dans tous les cas, une radiographie permet de lever le doute sur la nature de la blessure et d’évaluer avec précision l’ampleur des dommages subit par l’articulation.
Des hématomes visibles
Un autre symptôme est à prendre en considération parmi tous les signes qui peuvent se manifester. En effet, la présence d’hématomes accompagne la plupart des entorses et des fractures de la cheville. Cela s’explique par le fait que la zone concernée est très vascularisée. Une blessure à cet endroit entraîne de fait la survenue d’ecchymoses importantes.
Toutefois, s’il s’agit d’une fracture, les bleus peuvent même s’étendre sur le haut de la jambe. Cette observation peut laisser penser à une cassure de l’os. Des examens complémentaires en utilisant les techniques d’imageries médicales permettent de préciser le diagnostic et d’apporter une réponse thérapeutique adaptée.
Une douleur persistante
Là encore, qu’il s’agisse d’une entorse ou d’une fracture, la douleur est à chaque fois présente. En comprimant la cheville avec une attelle, en laissant l’articulation au repos et en suivant un traitement adéquat, l’entorse devient moins douloureuse avec le temps. En revanche, si la douleur persiste, il est probable qu’elle résulte d’une fracture.
Il est important de noter qu’une entorse au niveau du genou, du poignet ou du coude peut également cacher d’autres pathologies. Dans tous les cas, la consultation d’un médecin est indispensable pour dresser le bon diagnostic.